Les résultats de l’enquête Parlons vélo permettent pour la première fois d’établir un baromètre du “climat cyclable” dans chaque ville de France.
Le Mans arrive à la 12e place dans sa catégorie (villes de 100 à 200 000 habitants) et à la 100e place sur l’ensemble du pays.
Plus de 113 000 personnes, dont 900 au Mans, ont répondu à cette enquête. Elle se concentre sur le ressenti des pratiquants plutôt que sur des chiffres déconnectés du vécu, comme le nombre de kilomètres de pistes cyclables.
La pratique du vélo
Au Mans, le vélo est utilisé de façon plus soutenue que la moyenne, davantage comme moyen de transport et moins comme loisir.
Le ressenti
Le Mans souffre de la comparaison avec les villes voisines sur presque tous les points.
Sur une seule question, celle du stationnement près des transports en commun, la ville est mieux notée que d’autres pôles des Pays-de-la-Loire. Notons que le stationnement est le seul aspect de l’aménagement cyclable auquel Le Mans Métropole consacre un budget chaque année.
Sur les autres thèmes, on note un retard particulièrement prononcé sur la communication en faveur du vélo, l’écoute et les efforts de la ville, le confort des itinéraires, la sécurité sur les grands axes et celle des plus vulnérables (enfants et personnes âgées), la fréquence du stationnement illégal sur les aménagements cyclables et l’existence d’aménagements provisoires lors de travaux.
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En résumé, les cyclistes déplorent le manque d’aménagements à la hauteur de leurs besoins. A une majorité écrasante, ils veulent être mieux séparés du trafic motorisé, particulièrement sur les grands axes.
Les attentes
Au Mans, 84% des répondants demandent “un réseau complet et sans coupures” – un taux plus élevé que dans toutes les villes voisines.
Le besoin de stationnement est en revanche moins prononcé qu’ailleurs.
Les points noirs
Les axes les plus souvent cités dans les demandes d’aménagement sont Bollée (évoqué par plus de 10% des répondants), le secteur de la gare (nord et sud confondus), Chanzy et le tunnel.
On note aussi de nombreuses références, chez presque 10% des répondants, au danger des ronds-points, où la configuration et le comportement d’une majorité d’automobilistes ne permettent pas aux cyclistes de s’insérer en sécurité.
Et maintenant
Ces chiffres ont été dévoilés le 16 mars à Lyon lors du congrès de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette), à l’origine de ce baromètre. Les conclusions nationales du baromètre (sur la volonté d’une plus grande séparation avec le trafic motorisé, notamment) et le nombre de répondants ont permis de mieux faire entendre les cyclistes quotidiens dans la préparation de la loi sur les transports, promise d’ici quelques semaines.
Au Mans, Cyclamaine, association membre de la FUB, rencontre régulièrement les élus responsables de la voirie et des transports. Les principaux enseignements du baromètre, notamment les points noirs à sécuriser au plus vite. Leur sont déjà transmis. Il s’agit de dossiers (Bollée, gare, Chanzy, ronds-points, tunnel…) à propos desquels Cyclamaine réclame et propose déjà des aménagements depuis des années.
Cyclamaine organisera donc fin avril une manifestation pour alerter sur ces points noirs. Les détails seront présentés lors de l’assemblée générale de l’association, le 12 mai à 20h salle Rénée Auduc.
Pour en savoir (encore) plus
Les résultats complets sont aussi accessibles !