Depuis sa création il y a 31 ans, Cyclamaine s’est tenue hors des questions de politique partisane.
Dans un domaine où la décision politique est décisive, puisqu’il s’agit d’aménager l’espace public pour permettre de se déplacer en sécurité à vélo, cela consiste pour notre association à parler aux responsables politiques de tous bord pour tenter de les convaincre, sans prendre partie pour les uns ou les autres.
Nous pensons que le vélo n’a pas de parti, et en effet des collectivités de tous bords politiques ont réalisé des progrès importants… quand d’autres, de tous bords aussi, piétinent.
Mais une part du spectre politique ignore et refuse le vélo : c’est l’extrême droite. Aux législatives 2022, aucune des près de 500 signatures à l’appel pour une assemblée vélo ne venait de ce bord politique.
Aucune mesure pro-vélo n’est au programme du Rassemblement national, qui veut au contraire multiplier les mesures pour favoriser la voiture individuelle, sur les plans financier et réglementaire (avec par exemple la proposition d’« harmoniser » la limite de vitesse à 50 km/h partout en agglomération, privant les communes de la possibilité de l’abaisser à 30).
L’accession du RN au pouvoir représenterait une régression pour les mobilités actives comme la marche et le vélo, sur fond de déni de la gravité du péril climatique et de désignation de bouc-émissaires, au risque de faire des cyclistes des cibles. Ce serait aussi une menace pour les associations comme la nôtre, dont les principes et le fonctionnement reposent sur le lien social le plus large possible.
Une telle issue au soir du 7 juillet conduirait à enfermer la population dans la dépendance au tout-voiture, au moment où la solution économique, pratique et écologique qu’est le vélo s’affirme à nouveau et est attendue dans tous les types de territoires, ruraux comme urbains.
C’est pourquoi Cyclamaine s’associe au manifeste liberté – égalité – fraternité – mobilité lancé par la FUB et appelle à faire battre le RN dans les urnes, partout en Sarthe.